Cerveau, psychologie cognitive et sociale

C'est notre cerveau qui nous rend heureux ou malheureux. C'est lui qui résoud les problèmes ou nous fourvoie dans l'erreur. Il est à l'origine de nos personnalités, de nos phobies, de nos pulsions. La compréhension des comportements est le pilier principal sur lequel s'organise notre système social idéal : comment faire évoluer les individus ? Comment peut-on les rendre plus pacifiques, plus heureux, plus ouverts ? Comment faire apprendre ? Comment motiver, se motiver ? Comment mieux se comprendre entre individus ?

Le cerveau

Le cerveau semble retracer l'histoire des espèces, des reptiles jusqu'aux mammifères les plus évolués. Eh oui, nous partageons une partie de notre cerveau avec les reptiles et une autre avec les mammifères. Mais l'homme est doté d'un cortex préfrontal (partie du cerveau située sous le front) qui module l'expression de ses comportements primitifs. Le préfrontal est la clé de l'intelligence "émotionnelle" et rationnelle. Le coeur et la raison ne seraient pas séparés finalement. Les comportements les plus adaptés et les plus civilisés naissent du préfrontal. Ce serait aussi la clef de la stabilité émotionnelle. Les personnes qui recrutent plus facilement leur préfrontal seraient plus sereins et plus adaptables que les autres.

Les déformations

L'homme a tendance à déformer la réalité. Il entretient des erreurs de logique qui, en plus de le plonger dans l'erreur, le rendent malheureux. Voyons quelques erreurs répandues :

L'influence sociale

Les humains sont influencés d'une part par leurs pairs mais également par la hiérarchie. Deux expériences éclairent ce fait :

Une expérience scientifique recrute des groupes de 7 candidats. En réalité 6 candidats sur 7 sont complices de l'expérience.Il y a un ensemble de segments de droites. La consigne est que chacun choisisse le segment qu'il croit le plus petit. Sauf que les 6 complices s'entendent pour donner la même réponse, fausse de surcroit. Dans la plupart des cas le 7ème candidat répondra comme les 6 autres, et parfois même aura réellement l'impression que le segment était plus petit.

Stanley Milgram a passé une annonce pour soi-disant faire une expérience sur le lien entre mémoire et punition. Le candidat doit poser une série de questions à un autre candidat (qui est en réalité un complice). Si celui ci se trompe, le volontaire lui envoie une décharge électrique, dont le voltage augmente à chaque nouvelle erreur. La plupart des candidats acceptent (sous l'autorité du scientifique) de donner des décharges très élevées, et même certains, des décharges mortelles. Après l'expérience, une séance d'interrogation montre que les candidats déchargent leur responsabilité sur le scientifique.